A L’ECOLE DE L’AMOUR (Seconde partie).


les histoires vraies de la vie
les histoires vraies de la vie



Le taxi est passé devant le palais de justice de Yopougon, pour aller s’arrêter trois minutes plus tard sous un immeuble, dans un quartier assez modeste de la commune. Là, une petite buvette nous accueillait. Elle était au rez-de-chaussée. La musique y était assourdissante. Des femmes à l’intérieur de cette buvette vendaient des brochettes, du poulet et du poisson grillé. Richard les salua toutes avant de se diriger vers un grand portail qui menait à la cage d’escaliers. Je le suivais. Je l’aidais à porter ses affaires.
Au deuxième étage, il habitait la troisième porte à gauche ; une porte marron et non pas grise comme l’étaient les autres sur ce palier. Elle portait une petite croix en bois…

J’avais fait attention à tout. Qui sait, un jour peut-être je reviendrais ! Mais ce n’était pas encore le moment d’y penser. Jusque-là le grand timide n’avait rien fait, rien dit pour me montrer que lui aussi tenait à moi. Il me plaisait c’est sûr. Cependant toute mon attention, toutes mes intentions pouvaient changer, à tout moment. Cela dépendait uniquement de lui, de ce qu’il me dirait, de sa façon de se comporter.

-Comment appelle-t-on ce quartier ? Me suis-je renseignée.
-Ici c’est la SIDECI, m’a-t-il répondu. Et toi, où vis-tu ? 
-A Marcory Remblai. Tu connais ?
-Pas vraiment.
-Je t’y inviterai.
-J’en serai honoré, a-t-il souri en entrant chez lui. Tu viens ? M’a-t-il invité à l’y rejoindre.
Dans ce studio de six mètres carré, chez lui, il serait peut-être plus à l’aise pour me déclarer sa flemme. Ou bien il pourrait tout simplement m’embrasser. Je résisterais, mais juste un peu, pas beaucoup. Je n’attendais que ça… Je rêvais, je caressais cet espoir en le suivant à l’intérieur.
-On voit tout de suite qu’on est chez un célibataire, ai-je remarqué en entrant chez lui.
Il m’a répondu avec un sourire qui sûrement était censé me donner raison. Il devait vraiment être célibataire. Portant mon regard ici et là, à la recherche surtout de traces du passage d’une autre fille, j’ai posé à terre les affaires que je portais : il n’y avait aucune trace de ce genre…
-Désolé pour le désordre ! S’est excusé Richard. 
-Ne dis pas de bêtises, me suis-je affalée sur son lit. Il n’y a personne de plus désordonné que moi. Ai-je confié. Ah que je suis fatiguée ! Ai-je ensuite tiré un oreiller sur lequel j’ai paresseusement glissé la tête. 
Richard tout étonné me regardait. Je voyais qu’il avait du mal à me cerner, et j’aimais cela. Je voulais susciter en lui des envies licencieuses. J’en profiterais pour le forcer à me parler, à me dire ce que j’attendais.
-Tu ne sors plus ? S’est-il enquit.
-J’ai sommeil, ai-je soupiré. Tu permets que je ferme les yeux quelques minutes ? 
-Bah !…Si tu veux.
-Merci. On sortira à mon réveil.
-Ok ! A-t-il consenti. Moi, je vais prendre une douche…
Alors j’ai fait semblant de dormir. 

Lorsqu’il est entré dans la douche j’ai remonté exprès ma jupe pour exhiber mon sous-vêtement, convaincue qu’il n’y résisterait pas. Et c’est ce qui arriva.
A son retour il est resté figé un moment en me voyant ainsi étendue. Une subite, une impérieuse envie de dormir lui est alors venue à lui aussi. Il a retiré sa serviette pour se coucher près de moi, sans faire de bruit. Il portait une culotte, un caleçon américain noir à rayures blanches. « Il va mordre à l’hameçon, enfin ! » Ai-je pensé. Et pourtant… !
A plusieurs reprises Richard a essayé de me toucher, surement pour me caresser. Mais au dernier moment, il se retenait. Il hésitait à se décider. Je le voyais. J’avais les yeux entrouverts mais lui, l’ignorait. Je le plaignais. Quel idiot ! Même là il attendait de l’aide. Mais quel genre de garçon était-ce ?
Je lui ai tourné le dos en dévoilant d’avantage mon sous-vêtement blanc que je savais affriolant. Puis j’ai continué à faire semblant de dormir.
Il lui a fallu un quart d’heure après cela pour parvenir à effleurer mon bras. Mais c’était encore un peu tôt pour le prendre à mon piège. Aussi, suis-je restée silencieuse. Il m’a caressée le bras, le ventre, la cuisse. J’ai juste profondément expiré. Lui, a presque sauté au plafond. C’était à se tordre de rire…
Et puis il est revenu à la charge. Je l’ai laissé faire. Il a fini par prendre goût à la chose. Maintenant il m’enlaçait littéralement. Il se serrait contre moi. Il me frottait le postérieur avec sa verge…
Voilà ! Cette fois je le tenais !
-Mais qu’est-ce que tu fais ? Me suis-je brusquement redressée.

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